lundi 12 mai 2014

La Course des Bergers, St Etienne de Baigorry - le 11 mai 2014


St Etienne de Baigorry au coeur du Pays Basque, 9 heures, dimanche matin. Avec environ 250 autres mordus de trail, me voilà au départ de la Course des Bergers.
Au menu : 23,600 km et surtout 1360 m de dénivelé positif et négatif.
Le temps est gris, il ne fait pas très chaud, pas facile de trouver la bonne tenue ! Avoir trop chaud dans les montées, avoir trop froid dans les descentes ou au passage des sommets ou des cols... that is the question.... Je pars avec un maillot manches longues et fermeture éclair au col, de façon à gérer les diverses possibilités, et une ceinture boisson car les 4 ravitaillements prévus m'ont l'air d'être espacés assez irrégulièrement.
500 mètres de plat au départ ( qui terminent aussi la course, ce qui fait 1 km de plat en tout et pour tout ! ) puis on attaque une bonne rampe sur la route (15% environ), puis la montée se fait très irrégulière. Petits raidards, portions en faux-plat, chemins larges ou sentiers étroits, secs ou boueux. Les jambes vont bien, le souffle aussi, je cours presque partout, sauf sur la fin de cette ascension, trop raide ! On monte comme ça de 800 m en 5,8 km au sommet de l'Oylarandoy à 937 m avec une jolie chapelle en haut et une belle vue sur les alentours malgré le manque de soleil. Les 800 derniers mètres de montée sont terribles, face à la pente en trace directe. Je me ravitaille au sommet, déjà 1 h 01 pour 800 m de dénivelé à presque 6 km/h.
Descente rapide aussi, sur de l'herbe humide au départ, mais bizarrement pas glissante, puis sentier de terre. Ravito au milieu de la descente, qui ensuite devient plutôt un faux-plat descendant, avec quelques passages en dévers pas pratiques pour courir !
Traversée d'un ruisseau sur des pierres en bas (environ 10e km) et ça remonte brusquement et brutalement. Je ne sentais aucune fatigue jusque là, elle arrive brusquement et un peu tôt à mon goût, mais je paye un peu le petit kilométrage d'entrainement dû à ma tendinite. Heureusement le trail de Fressines m'avait un peu préparé à ça !
Donc cette montée vers le col d'Urdanzia est très compliquée, les pentes raides alternent avec des sentiers en dévers, et l'arrivée au col se fait avec un vent terrible, dans un nuage, très froid.
Là un ravitaillement un peu abrité permet de se réchauffer un moment. Je craque pour un morceau de baguette et 2 tranches d'Ossau-Iraty fermier, histoire de contrer le froid et la fatigue (prétextes pour masquer ma gourmandise...).
La suite est une longue descente de 10 km, entrecoupée de petites remontées pas faciles à avaler. Ma frustration arrive à 5 km de l'arrivée quand mes cuisses ne veulent plus encaisser les chocs, et alors que je me dis que dans un état de fraîcheur normale je dévalerais ces pentes avec plaisir, je me mets à marcher dans les parties les plus raides. J'ai des pensées idiotes du genre "Guillaumet disait à Saint-Exupéry : Ce que j'ai fait aucune bête ne l'aurait fait " ( Terre des hommes ) Ca m'enerve ! mais c'est comme ça...
Et 3 h 38'19 à l'arrivée, un bon 1/4 d'heure de perdu sur cette dernière partie...
A propos d'arrivée, c'est le gros bémol de cette course par ailleurs irréprochable : Elle se fait dans une indifférence totale ! Un instant, je me crois transparent ou invisible. Les quelques spectateurs et coureurs présents tournent le dos au portique d'arrivée car l'organisation a commencé à donner les récompenses. Je ne sais même pas si quelqu'un a enregistré mon temps. Un labyrinthe de barrières vide après la ligne d'arrivée, avec au bout une dame, consignée ici probablement, qui récupère mon dossard. On a beau ne pas être une vedette de la course, 2 ou 3 applaudissements ou encouragements sont un plaisir pas cher à donner, non ? Si les premiers sont mis en valeur, c'est parce qu'après eux il y a tout un peloton d'anonymes, non ?
Voilà, c'était le coup de gueule du jour ! A la prochaine....

2 commentaires:

Snoopy05 a dit…

Plus de 23km, ça commence à "causer"...
6,5 km/h dans ces conditions (dénivelé et météo), c'est très honorable, surtout au regard de ta préparation jusqu'ici !
Bravo donc, et c'est vrai que ce n'est pas très sympa d'arriver ainsi dans l'indifférence générale...
A quand le prochain trail ?

michel a dit…

Comme j'ai pas mal couru depuis le début de l'année, un petit break dans les courses, et comme tu le sais, je ne peux pas trop me fixer un calendrier en ce moment... tout ne dépend pas de moi ! mais elle m'a bien encouragé à faire ce trail qui m'a bien vidé la tête... et rempli les cuisses de courbatures !