vendredi 16 février 2007

1994: 3 marathons en 2 mois = tendinite

27 mars 1994 , Coulon, 20 kilomètres ensoleillés
5 Juin 1994, Marathon de Coulon, très vert entre canaux et peupliers

13 novembre 94, semi marathon de Coulon, Venise Verte



Comme en 93 , je commence par les 15 km de Melle, le 27 février. 3 tours de 5 km, 2 bonnes côtes à chaque tour, temps légèrement pluvieux, 1 h 04'39
Ensuite, un mois exactement plus tard, je fais les 20 km de Coulon ( décidément, ce village est très dynamique, au moins 3 courses organisées tous les ans. Les sponsors sont alternativement " Le Courrier de l'Ouest " et son concurrent " La Nouvelle République ". Mais c'est très agréable et bien organisé ). J'ai un très bon entraînement en vue du marathon du Pays Basque, à St Pée Sur Nivelle le 9 avril, soit 15 jours après. Donc sur ce 20 km, je fais 1 h 23 '58. Je suis très bien, courant plus vite sur la deuxieme partie que sur la premiere ( ça s'appelle le "negative split" en langage de coureur ). 42'12 au premier 10 km et 41'46 sur le 2eme tour. Je suis 45e sur 150
Donc bien préparé pour St Pée sur Nivelle, un week end touristique qui s'annonce bien : Sauf que quelques jours avant, une gastro-entérite me laisse sans force ! Le marathon est fait d'une boucle de 28 km, puis d'une autre de 14 km. Je suis lessivé, je n'avance pas, les kilomètres me paraissent long, je ne profite même pas des beaux paysages du Pays Basque. J'abandonne après la premiere boucle, soit 28 km.
3 semaines après, le 1er mai, "La Foulée Angérienne", association de coureurs dont je fais partie envoie quelques coureurs à Ruffec, pour un marathon dont c'est la premiere édition. Ce n'est pas très loin, pas d'intendance particulière, juste prendre son matériel et courir... Déçu par mon abandon à St Pée, je vais avec eux, et c'est le marathon le plus bizarre que j'ai fait à ce jour.
Il y a 2 tours de 21 km, jusque là ça va. Nous partons conjointement avec le semi-marathon , dans un beau petit peloton. Parcours campagnard, vallonné, vent très fort. Le premier tour se termine et ça devient incroyable : je me retrouve tout seul en pleine campagne pour faire le 2eme tour !!! Il y avait seulement 15 inscrits sur le marathon ( je le mets en toutes lettres, ce n'est pas une erreur : quinze ). Donc, après 21 km, le type qui est devant moi est à plusieurs minutes et mon suivant.... aussi !!! Ces 21 km me paraissent une éternité, dans ce cas, on peut parler de la solitude du coureur de fond ! Les bénévoles aux ravitaillements ont l'air de porter tout l'ennui du monde. Les 10 derniers km sont sur une route à grande circulation, et les voitures me frôlent à grande vitesse. Je finis en 3 h 43'33, et je suis 6eme sur 15.... Si seulement j'avais fait une place comme ça à New York !!!
Après une semaine de récupération, presque sans courir, je me prépare pour aller de nouveau à Coulon ( décidément, je m'y trouve bien ! ). Le 5 juin, c'est le 3eme marathon qu'ils organisent ( et le dernier, hélas ). Bien qu'au mois de juin, le temps est assez frais, et le départ est plus tôt que l'an passé, où nous avions souffert de la chaleur. Cette fois, le départ est à 8 h 30, la premiere partie est avec un léger vent de face, ce qui n'est pas mal car la partie plus difficile se fera vent favorable. Des temps de passage très réguliers, et vers le 35eme kilo, je vois que je suis dans les temps de mon record, à New York. J'essaie de surmonter la fatigue, de tenir, je vois bien que ça va être une question de secondes, je ne m'arrête pas au ravitaillement du 40eme km pour en gagner quelques unes. Record manqué de 6 secondes : je fais 3 h 22 '04 ( au lieu de 3h21'58 à NY).
2 marathons en 5 semaines, je pense souffler un peu, récupérer. Quand Gérard, collègue BNP, marathonien acharné, me "pousse" à venir courir "chez lui" en Vendée (pour lui un marathon, c'est juste un échauffement, il fait aussi des "100 kilomètres"). A St André Treize Voies, le 3 juillet. Un peu comme quand on te présente un bon dessert mais que n'as plus vraiment  faim. Ma gourmandise me pousse à dire "oui" et à m'inscrire. Lever à 3 h du matin ( 2 h de route ), départ du marathon à 7 heures du matin ( vaut mieux, c'est en juillet ), au menu 1 tour de 14 km à faire 3 fois. Je n'ai pas de bonnes sensations, ça "courotte" , sans plus. La fatigue est là. Je marche un peu dans le 3eme tour, et finalement en 3 h 35 '30 je ne m'en sors pas trop mal.
Une tendinite au genou droit sera la conséquence de ces 3 marathons en 2 mois, je fais un été avec peu de kilomètres, cette tendinite étant assez tenace.
Jamais 2 sans 3 , je refais un petit tour à Coulon pour un 20 kilomètres, le 13 novembre. On est 1500 ! je suis un peu coincé au départ, ma tendinite est toujours là, les 1 h 30'22 sont un bon temps compte tenu du peu d'entraînement que je fais en cette période.



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