Marans, 11 novembre 90, 20 km
"La course à pied est la plus importante des choses secondaires" ( Anonyme )
Un an et demi après la rupture du tendon d'achille, je n'ai toujours pas retrouvé la grande forme qui me faisait courir assez régulierement à plus de 14 km/h dans les courses jusqu'au semi-marathon.
Je suis bien les conseils que Serge Cottereau diffuse dans "Jogging International", et aussi quelques conseils dans VO2 Magazine, des plans d'entraînement, mais qui finalement se recoupent un peu tous. Je fais en général 4 sorties par semaine, en alternance : 2 en endurance fondamentale, et 2 où je fais des portions plus rapides, de durée diverse. J'augmente le kilomètrage hebdomadaire de façon régulière pour laisser le temps d'adaptation.
Et ça commence encore à Taillebourg, encore un temps un peu chaud, l'organisme n'a pas eu le temps de s'habituer à ces premieres hausses de températures, je finis en 1 h38 ' 22. Chrono moyen, sans plus.
Le 1er avril, ce n'est pas un poisson, c'est le 20 km de Bordeaux, en 1 h 25 '54. Cinq minutes de plus que mon meilleur temps au même endroit, mais je finis vite ( 20'34 pour les 5 derniers km ) et c'est encourageant...
Ce 20 km fait partie de ma préparation au marathon de Paris. J'espère fermement qu'il va mieux se passer que Figeac !!! J'ai un bon matelas de kilomètres quand j'arrive au départ, pas de blessures, pas de rhume, de grippe...Bref, " Y'a rien qui va mal " . On passe le week-end chez nos copains Jean-René et Isabelle, à St Maur des Fossés. La veille, Isabelle me gave de gnocchis, ça change un peu de la pasta-party, mais dans l'optique du marathon, c'est toujours des sucres lents, bien interessant pour ce long parcours.
Le départ est à 9 h, nous sommes 11500 au départ ( maintenant , il y en a plus de 35000 ). Je suis arrivé tôt pour être à peu près bien placé au départ et ne pas trop perdre de temps, toujours à la recherche de mon Graal : 3 h30 maxi ! Le problème c'est qu'il fait déjà plus de 20° à 9 heures, et que ça va monter en flèche. Je suis pourtant bien jusque vers11 h30 du matin ( passage au 30eme km en 2 h 27 20, après être passé en 2 h pile au 25eme ). Les ravitaillements sont bien placés, tous les 5 km, et bien garnis, eau, glucose, différents sucres, rien à dire sur ce plan. Les Parisiens ne se sont pas trop levés pour encourager les marathoniens, l'ambiance est dans la course, pas à côté. Du 33eme au 40eme km, la chaleur et la fatigue font mal. Je suis au 40eme en 3h25'40, trop tard pour mon record. A l'arrivée, je signe un 3 h37' 16, je suis 2460eme sur 11500.
La suite du dimanche n'est pas idéale pour récupérer.... Journée sportive et culturelle, Jean nous emméne visiter le Louvre....4 heures à se promener dans les galeries. C'est pas fini !!! le soir il a réservé une table au Taj Mahal où un curry d'agneau nous attend dans une ambiance indienne. Tout ça est quand même très sympa...mais je m'endors assez facilement le soir, étonnant, non ?
Puis je fais un bon chrono aux 15 km de La Brousse le 24 mai, 3 boucles de 5 km en campagne, agrémentées de faux-plats. Je mets 1 h 04'36, avec un passage au 10eme en 42'37, pas mal pour un revenant.
Je porte pour l'occasion ma nouvelle paire de chaussures de compétition : des Nike "Mariah", achetées "Au vieux Campeur", après le marathon de Paris. Je pense que c'est le modèle le plus fabuleux que j'aie eu !!! pas extrêmement lègères (260 g ), un amorti bizarre, assez mou, on n'a pas du tout l'impression que ce sont des bêtes de compet'. Pourtant , je ferai des marathons excellents avec, ainsi que des semis, comme quoi, les sensations ne s'accordent pas toujours avec le chrono...
Je vois quand même que c'est mieux que 1989 à La Tremblade, le 4 juin. Sur le même parcours, je mets 4'30 de moins, c'est à dire 59'21 pour 14.4 km, 21eme sur 100 concurrents.
Je quitte le bitume pour courir à Salers, dans le Cantal. "La Grande Pastourelle". Parcours de 28 km, avec 800 m de dénivellée à monter et descendre. Il fait très beau, la vue sur les vallées et les monts du Cantal est magnifique. Il vaut quand même mieux regarder où on met les pieds, car la course quitte parfois les sentiers pour passer au milieu des troupeaux de paisibles ruminants, et les pieds des vaches, ça fait des trous en terrain souple ! Gare à l'entorse. Chemins boisés, lignes de crêtes, descentes rapides, montées difficiles... un régal de course nature. En 2 h 50'55, je suis 58eme sur 170, un bon petit week end !
Après des vacances au Pays Basque, je recours à Marennes le 15 aout. la course fait 10.7 km, je fais 46'13.
Le 2 septembre, je vais faire les 20 km de Brioux sur Boutonne, en Deux-Sèvres. 1 h 33 '13 , j'ai pris un départ un peu rapide, et j'ai assez mal fini.
Le 23 septembre, un 15 km à Bussac, près de Saintes. Côtes et vent rendent le circuit assez sélectif. Je ramène un trophée original : une boite de cirage !!! ça change des T shirts !!!
Puis une course à oublier, à Cognac, le 14 octobre. Je prends le départ du 13 km à 14 h, en pleine digestion, on était invités chez mon frère François pour le déjeuner. La chaleur en plus.... il me faut plus d'1 heure ( exactement 1h00'20)
C'est mieux une semaine plus tard,à Rochefort, le 21 octobre. Sur les 20 km, je fais 1 h 26'16. Les 2 derniers kilomètres sont un vrai sprint; je suis à la lutte avec un gars du club "Mille Pattes de Surgères", qui ne lâche que dans les derniers mètres ! 7'45 pour ces 2 km.
Le 11 novembre, je reviens encore à Marans, c'est un 20 km, encore. 1 h 28'36, une sensation de lassitude, je n'arrive pas à accélerer.
Fin de saison 90 à La Crèche, sur un 15 km ou je finis en 1 h 05'50, avec de petites douleurs aux adducteurs. Repos bien mérité en fin d'année, car 1991 va être une année impressionnante.
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