1989 : La reconstruction

Gérard à St Laurent du Cros , 6 août 1989

Marathon de Figeac, côte d'arrivée 12/11/89

St Laurent du Cros, Hautes-Alpes, le 6 aout 1989

Quand on touche le fond, il n'y a plus qu'à rebondir. Mais là, ça ne rebondit pas vite ni haut !!! Plus l'arrêt est long, plus il faut de temps pour retrouver la forme. Le niveau 89 va se trouver entre "médiocre" et "moyen". Faut faire avec, on ne sort pas de là !!!

Janvier et février voient des sorties d'entrainement très modestes, en kilomètrage et en vitesse. Le 12 Février, je vais quand même à Tonnay-Boutonne, où les pompiers locaux organisent un cross ouvert à tous. 10.3 km dans la campagne, petits chemins lourds de terre, en 44'31. Pas trop mal, mais c'était surtout pour retrouver l'ambiance de la course.

4 semaines plus tard, je me présente à Taillebourg hors de forme, fatigué, il fait chaud. Je frôle les 2 heures de course ! ( 1 h 59'45).... patience...

Le 2 avril , je suis un peu mieux aux 20 km de Bordeaux, en 1 h 32'36. Loin de mon record.

Le 8 mai, un 10 km à Courcelles, par un temps très chaud pour la saison, avec un départ en plein après-midi ( 15h30), mauvais chrono là aussi ( 47'20)

La semaine suivante, le 15 mai, ça va un peu plus vite à La Tremblade, sur 14.4 km, parcours très plat en 1 h 03'43. Des hauts, des bas... ça va revenir quand ?

Pas trop mal à Angoulins, le 11 juin. Ce semi est fait de 3 boucles de 7 km que je parcours très régulièrement en 32 mn chacune pour finir en 1 h 36'07

Le 24 juin, c'est un 20 km à Niort. Le départ est à 20 heures, mais la température est encore chaude, en ville. Les ravitaillements sont insuffisants, mes Nike "Elite Classic" me font une ampoule au pied droit... 1 h 34'18

On passe nos vacances d'été à Ceillac, dans le Queyras, avec Gérard et Thérèse, et le 6 aout Gérard et moi participons à une course à St Laurent du Cros. Il y a 13.2 km, un circuit en 8 à faire 2 fois, avec environ 100 m de dénivellée à chaque tour. Il fait beau, la course est sympa, les supporters (trices ) très actifs (actives ). On raméne une assiette, un T. shirt, un fromage local, un livre, et un brin d'épicéa. 1h03'06 à la fin.

Je me décide pour un marathon d'automne, ne pas perdre l'habitude du marathon annuel !!! Je prévois de faire celui de Figeac le 12 novembre ce qui alliera tourisme et sport, le Lot étant un très joli département à visiter.

La préparation commence mal, le 27 aout je me fais une entorse à la cheville droite.

Le 24 septembre pour faire du kilométrage, je fais le semi de Germont, en Deux-Sèvres. Je fais "comme si " j'étais sur un marathon, allure tranquille. Pareil le 15 octobre à Cognac ou je fais le 25 km en 2 h 04'37.

Malgré tout ça, j'arrive à Figeac avec une préparation ridicule. C'est pourtant un beau week-end, la ville est agréable à visiter, l'engagement au marathon donne droit à une visite du musée Champollion, ce que nous faisons le samedi après-midi. Le soir, pasta-party en bonne ambiance dans la cantine d'un lycée.

Beau temps pour courir, départ 9 heures. Pendant que je m'échauffe tranquillement près du départ, Place du Foirail, Claudie me fait remarquer Serge Cottereau, qui s'échauffe aussi. Le Pape de la course de fond est dans un anomymat tranquille, je n'ose même pas lui demander un autographe.

Ca va pas trop mal jusqu'à la mi-parcours, et pour cause : il est pratiquement toujours en descente !!! le marathon fait un aller retour le long de la rivière le Célé, on fait un petit tour autour d'une Abbaye, au fond de la vallée et on repart.... eh oui !!!.... en côte. Là, ça se gâte franchement, le faux-plat montant, le manque de kilomètres, ça fait beaucoup... le moral en ruine ( et le moral, sur un marathon c'est comme l'essence dans une voiture, si tu l'as pas, ça n'avance plus ) ,  au ravitaillement du 35eme kilo, je m'asseois carrément sur la table quelques minutes, pas envie de repartir. Je dis à Claudie qui passe en voiture que j'abandonne. Refus catégorique de mon coach qui prétend ne pas avoir fait tous ces kilomètres pour me voir abandonner.

Je reprends ma misère sur la route, plutot en marchant qu'en courant... j'en ai tellement marre que ça me fait courir pour en avoir plus vite fini de la galère (pas pour le chrono, je regarde même plus ma montre ! ) et mon plus mauvais temps sur cette distance apparaît : 4 h 02 '07

Je finis l'année en courant 2 ou 3 fois par semaine, puis je refais la Corrida de Saintes, 6.8 cette année en 27'34