dimanche 22 août 2010

JARD SUR MER, le 22 Août 2010

Éclairs et tonnerre ce matin 6 h 15 au petit déj' avant de faire 2 heures de route derrière des essuie-glace balayant une pluie pas très forte mais ininterrompue
Arrivé à Jard sur Mer, près des Sables d'Olonne, et plus exactement dans la petite commune de La Vinière, il ne pleut presque plus. Pas mal de monde au retrait des dossards, moitié locaux, moitié vacanciers sportifs et un joli peloton prend un petit chemin dans les marais sur 1,4 km pour rejoindre en petite foulées le départ. Je discute tranquillement avec Marina Roux, du club de Brioux, qui fera 1ere féminine et 29e au scratch 1 h 13 plus tard.

On reprend ce petit chemin de cailloux, assez roulant quand même, mais rapidement on passe sur les talus qui séparent les chenaux d'accès à la mer et les bassins. Là tout change, une agréable odeur d'aneth parfume l'air, mais au sol les pattes des bovidés vendéens ont laissé des trous dans la terre qui invitent joyeusement aux entorses, donc concentration maxi et pieds légers sont recommandés.
Ce trail plat comme la main ( peut-être 30 m de dénivelé, en tout ) devient très difficile jusqu'à l'arrivée. On fait une étude de boues : boue en fine pellicule glissante comme du verglas, boue bien profonde, du genre ventouse, boue amoureuse des semelles qui fait trainer 500 g à chaque foulée. 
 
Je m'attarde un peu sur le 2eme  modèle après 20 mn de course, je perds ma chaussure gauche. Quand je dis "je perds", c'est au sens propre ( si on peut parler de sens propre avec les pieds et les mains dans 10 ou 15 cm de colle noire ). Donc ma chaussure reste collée quelque part et mon pied gauche est en socquette. Pour retrouver ma pompe, il me faut fouiller avec les 2 mains dans une bonne vase ( il parait que c'est bon pour les articulations ). Pour finir mon numéro de cirque, je n'arrive pas à défaire le nœud du lacet, noyé lui aussi dans cette gadoue et je remets directement ma chaussure comme ça, on verra bien... Tout ça me coûte 2 ou 3 minutes, et du coup je repars à petite allure, un peu démotivé et pas mal décoré dans les tons marron-noir.
De glissade en glissade, on arrive au 1er passage à gué ( il y en a 4 ). C'est pas un petit ruisseau, c'est carrément un bras de mer, 40 m à faire avec de l'eau saumâtre à mi-cuisses. Bon, ça rafraîchit et surtout ça lave, c'est déjà ça, car pour l'odeur c'est pas Chanel. ( A moins que Chanel ait un parfum entre vase et mer ? ). Quelques spectateurs présents à la sortie de l'eau nous encouragent : " vasi, vasi ! ". Ca me fait marais.
Pour changer des différents types de boue, on arrive dans le sable. Ca ne glisse plus, mais on va pas dire que ça fait monter la moyenne... Un gros kilomètre de plage, sable et galets, une petite dune à monter puis un chemin en sous-bois toujours sur du sable plus ou moins dur.

Après avoir passé 3 autres gués ( le dernier est plus court, faut pas pousser quand même ), une petite succession de fossés, entre 2 et 3 mètres de profondeur,  bien à pic, le dernier avec encore une bonne épaisseur de vase au fond. J'évite de sauter pour ne pas recommencer l'épisode de la chaussure perdue, et la banderole d'arrivée est en vue, à 700 m.
1 h 22'26 et 78e sur 157 partants sur les 15 bornes... j'ai l'impression d'en avoir fait le double !

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