19 avril 98, encore à St Sylvain d'Anjou, temps gris....


Luchon. Le petit train à crémaillère qui montait les skieurs à Superbagnères n'existe plus. C'est maintenant un sentier utilisé par les coureurs chaque année le 8 mai


8 mai 1998, " La Crémaillère ", les 100 derniers mètres sont sur la route. Le fond de l'air est frais....

6 Septembre 98, après le mois de mai par le sentier, on recommence par la route !

1998, je commence directement par un marathon... Pas de 15 km, pas de semi.... Après 2 marathons moyens à St Sylvain, j'y retourne bien préparé et bien décidé à réussir ce marathon ( c'est à dire moins de 3 h 30 ). L'accueil d'Alain Dohin est toujours aussi sympathique, le parcours aussi. Ca devrait aller : eh non !!! un peu mieux que les 2 premières fois, 3 h 37 '52 mais c'est pas encore bon. Une douleur derriere le genou droit après 5 km de course, pluie froide après 2 h de course. Décidément, il vaut mieux que j'aille courir ailleurs !!!
Le 8 mai, mon copain Maurice organise depuis l'an dernier une nouvelle montée Luchon-Superbagnères : au lieu de prendre la route ( ça c'est au mois de septembre ) , c'est un petit chemin qui emprunte la voie de l'ancien train à crémaillère qui emmenait skieurs et touristes à la station de ski, de 1912 à 1963. Il n'y a plus de rail ni de crémaillère sur ce tracé. La pente est donc très régulière.... et très dure !!! on passe de 630 m d'altitude à 1800 m en 5 km, avec une pente qui oscille entre 18 et 25%....
Le départ est à 14 h30, en face le restaurant " La Crémaillère " ( étonnant, non ? ). Environ 400 m de bitume, en côte, déjà, puis l'enfer commence avec le petit chemin; les cuisses durcissent, les poumons explosent. Il y a intérêt à se mettre à marcher au lieu de courir, ou alterner les 2 pour les meilleurs. Je marche beaucoup, très penché en avant, les mains prenant appui sur les cuisses, le buste parallèle à la pente. De temps en temps quelques dizaines de mètres en foulées très courtes font avancer un peu plus vite. Il n'y pas 1 mètre de plat.
Au lieu de marquer chaque kilomètre du parcours, on a mis des panneaux à chaque 100 m d'altitude....700 m, 800 m , 900......1700.... et l'arrivée à 1800. Les premiers mettent environ 45 mn, soit le même temps que mettait le train !!! Je ne me débrouille pas trop mal pour un non-montagnard : 77eme sur 198 en 1 h 05'39, presque 5 km/h !!!
Le 24 mai, je retourne à La Brousse, où je fais un temps similaire aux 2 années précédentes, 1 h03'45 pour les 15 km
Le 28 juin, encore quelques jours dans les Pyrénées pour la course "L'Ossaloise", de Louvie-Juzon à Laruns par des sentiers et un col à passer, avec 920 m de dénivellé.
La course fait 25.5 km, le départ est à 9 heures, du brouillard, mais le temps est assez lourd. La tendinite que je ressens à la rotule droite depuis 2 ans s'est réveillée depuis quelques jours. Après 2 km assez plats sur une route, nous attaquons la montée sur un sentier en lacets parmi des bosquets de noisetiers. La descente qui suit fait 7 ou 8 km de long. Vers le milieu, une ampoule se forme sous mon talon gauche et me gêne énormément, je finis quand même en 2 h 44'09
Au retour, je suis obligé de m'arrêter de courir pour soigner cette tendinite. Je fais du VTT jusqu'au 15 août pour garder la forme, et le 6 septembre je retourne à Luchon pour la "Panoramique", la montée sur la route. Je ne fais qu' 1 h 54 '51, presque 10 mn de plus que mon meilleur temps. Normal, vu le peu d'entraînement que j'ai fait.
Le 19 septembre, je vais faire un 15 km à Granzay-Gript, en Deux-Sèvres. Je n'avance pas ! scotché à la route, je ne fais que 1 h 11, ce qui doit être mon plus mauvais chrono sur un 15 km plat !
Le 11 octobre, ça va un peu plus vite à La Tremblade, sur 16,4 km. A part une série de côtes entre le 11eme et le 13eme kilomètre, le circuit est plat, dans la forêt. 1 h 12 '47
Une semaine après, le 18 octobre, c'est la Coulée Verte, semi-marathon de Niort. Une allure régulière tout au long de ce semi me fait faire 1 h 35 '33 dont je me satisfais complétement !
Le 22 novembre, je vais encore à Coulon pour un 20 km.... qui doit faire 19,5 (?), mes temps de passage entre les kilomètre 9 et l0 m'indiquant que j'ai couru en moins de 3 minutes !!! Ne rêvons pas, plus de 20 km/h, ce n'est pas pour moi !
Le 27 décembre, gag énorme !!! je raconte : ma belle maman demeurant à 100 mètres du départ, je traine un peu en famille avant de me changer, et quand je me décide pour aller m'échauffer, surprise : j'ai oublié mes chaussures. Instantanément, je pense " c'est trop bête, tant pis, je ne cours pas...." puis dans un deuxième temps, je me dis que peut-être... j'ai le temps de faire les 75 km de l'aller-retour pour aller les chercher en voiture.
C'est parti, en me traitant d'abruti pendant tout le trajet, et je passe la ligne de départ presque 4 minutes après tout le monde.
Comme le circuit fait une petite boucle dans le village avant de repasser la ligne puis d'aller en campagne pour une grande boucle, les spectateurs pensent que je suis le premier... tout en courant je leur crie quelques mots d'explications et leur assure que je suis le dernier !!!
Je rattrape les avant-derniers après 1500 m , environ. Puis je double, double, dépasse, double.... environ 250 concurrents, finalement c'est très encourageants, on a l'impression d'aller très vite !!! Mon chrono à l'arrivée indique 43'12 mais le temps officiel est de 47'03.
Le lendemain, "La Nouvelle République" parle de "ce coureur charentais, étourdi, qui avait oublié ses chaussures..."
Vous avez fini de vous marrer ?
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