1984, presque 2000 km cette année

8 mai 84, séance d'autographes pour Philippe De Dieuleveult, sympathique animateur du jeu télé " La Chasse au Trésor"

Marathon des Herbiers (85), Mai 1984








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La phrase du jour " Je connais des gens qui pour rien au monde ne prendraient le train ailleurs qu'en 1ere classe et qui voyagent toute leur vie dans un corps de 3eme classe " ( Jean Giraudoux )

J'avais fini 1983 comme 1982, par une tendinite au genou. Après le repos réclamé par l'organisme qui avait manifesté par cette sorte de grève une limitation des cadences infernales, je reprenais 1984 par le bon bout, en n'oubliant pas les conseils de S. Cottereau : beaucoup d'endurance, et un peu de vitesse ( en clair : si tu veux voyager loin, ménage ta monture ). Ces sages résolutions me feront faire beaucoup de kilomètres cette année sans problèmes, et avec de belles perfs.

Dire que je commence à Taillebourg devient un rituel ! Cette année, le 4 mars, je fais mon meilleur chrono sur ce semi-marathon, 1h28'10, avec une place de 85eme sur 500, environ. Quand on connait la difficulté de ce parcours, on peut enlever 2 bonnes minutes pour avoir le meme temps sur un semi plat. Mes nouvelles chaussures, achetées au marathon d'Orléans, sont vraiment efficaces.

Une semaine après Taillebourg, je retourne à Montmoreau, comme en 83. Mais c'est un 25 km, beaucoup de faux-plats, et j'ai encore les jambes dures une semaine après. Je finis en 1h56'54

Je m'engage au marathon des Herbiers, en vendée ( tiens, comme l'an dernier ! ), bien décidé à profiter de mon expérience toute neuve pour "descendre" en dessous de 3 h30 ( il faudra attendre 1991 pour casser cette barriere ! ). Pas de pot, un mois avant, une bonne angine me cloue dans ma préparation, et je ne peux faire qu'un tout petit kilomètrage, avec des semaines à 30 / 40 km seulement !!! De plus ce mois d'avril 84 est très chaud et n'arrange pas mon retour en forme. Pour faire du kilomètrage, je fais une semaine avant le marathon un semi à Forges d'Aunis. Avec une allure très réguliere et assez tranquille, je fais 1 h 34 '30 ( 1ere moitié en 47'20 et la 2eme en 47'10 )

Le 8 mai, ce marathon arrive donc un peu trop tôt, mais je m'étais engagé, on verra bien... Départ à 13 heures, beau temps assez frais, un peu trop de vent. En prenant mon dossard, je le fais dédicacer par Philippe de Dieuleveult, animateur télé de la "Chasse au Trésor", et qui disparaitra quelques années plus tard, en Afrique, dans des circonstances non encore élucidées à ce jour.
Après une boucle dans le village, le parcours devient champêtre et très vallonné. La 2eme partie, dans le bocage vendéen est faite de petites routes pleines de virages et bordées de haies. Entre 2 virages, je ne vois parfois plus de coureur devant moi, ni derriere !!! Je suis bien jusqu'au 30eme kilo ( 2h23 ), mais après le 35eme, la faiblesse de ma préparation me saute dessus : fringale et crampes. Ce n'est pas le jour de faire moins de 3 h 30.... en fait, 3h42'21 à l'arrivée. (la photo prise par Claudie, est près de l'arrivée, je cours en voyant l'appareil, mais c'est dur ! ). Mon copain Gérard, quasiment chez lui puisque vendéen, a fini depuis longtemps en 2h55. Mais, lui, bon.... il avale un marathon comme on va chercher son journal, c'est presque un peu court pour lui !

Ma nouvelle façon de m'entrainer est efficace, je fais toujours beaucoup d'endurance, mais parfois de bonnes séances plus rapides. Le 24 mai, par exemple, j'aligne 3 fois 1500 mètres en 5'33 / 5'40 /5'55. A Royan, le 17 juin je boucle le semi en 1h30'26, malgré un temps chaud. Une semaine après, sur 12 km à St Jean d'Angély, je fais 47'08, soit plus de 15 km/h.

Suit une course de vacances à Ribiers, dans les Alpes, le 21 juillet. 17 km en 1h19'09 , sur un parcours plein de côtes et descentes, et par un temps très chaud. Un peu après, le 4 aout, je fais ma premiere course "nature", sur chemins et sentiers, avec un bon dénivellé. C'est en Haute-Vienne, à Nedde, la "Forestiere de l'Arizona" ( rien à voir avec les USA... l'Arizona est la discothèque locale qui sponsorise la course...). En 1h30'45 pour 19.3 km,je suis 94eme sur 500. Je découvre pour l'occasion la gestion de l'effort dans des côtes de 3 ou 4 km, et la griserie des descentes "à bloc".

En 1984, le 25 km était une distance officielle, comme le semi-marathon. Il y avait un championnat de France des 25 km, et donc pas mal de courses organisées sur cette distance. Le 9 septembre, à Coulon, dans le marais poitevin, je fais un chrono que je ne ferai jamais plus sur cette distance : 1 h 49'22. Le parcours n'a aucune difficulté, et j'aligne 5 tranches de 5 km aux environ de 22 mn ( 20'56 / 21'56 / 22'12 / 22'11 / 22'07). Les ravitaillements sont un peu justes ( aux 9eme et 17eme km seulement )

Puis Rochefort le 21 octobre, 1h30'43 sur 20.8 km, et enfin je finis l'année sur mon record sur 10 km : à Marans le 23 décembre, je fête Noël en faisant 38'58, soit 15.40 km/h, avec un premier tour de 2 km en 7'10 !!!

1951 kilomètres cette année, sans blessure... Merci, Serge !!!